Découverte

Le Campo Santo de Perpignan est un lieu emblématique, niché au cœur de la ville. Ce cloître-cimetière médiéval offre une atmosphère unique, propice à la contemplation et à la découverte.

Origines et Construction

Les premiers travaux du Campo Santo ont débuté en 1298, sous l’impulsion de l’abbé Guillem Jorda. Ce dernier est souvent considéré comme l’initiateur de l’œuvre du cloître, comme en témoigne sa pierre tombale datée de 1302. Le site a été conçu pour servir de cimetière aux notables de Perpignan, avec des galeries soutenues par des colonnes sculptées et des arcades en ogive typiques de l’architecture gothique.

Développement et Transformations

En 1331, une ordonnance du roi Jacques II de Majorque a permis la reprise des travaux, interrompus par la construction de la nouvelle église Saint-Jean. Plusieurs legs testamentaires ont contribué au financement de l’œuvre entre 1317 et 1334. La chapelle de la Funeraria, dédiée à saint Jean l’Évangéliste, a été ajoutée entre 1383 et 1389, grâce au soutien financier de Pierre Fabre, un bourgeois de Perpignan.

Architecture et Décor

Le Campo Santo se distingue par ses arcades en ogive et ses chapiteaux finement sculptés. Les tombeaux sont ornés des armoiries des familles perpignanaises, rappelant l’importance de ces lignées dans l’histoire locale. Trois des quatre galeries d’origine subsistent, la galerie ouest ayant été démolie en 1825 pour permettre la construction d’un séminaire, devenu plus tard une caserne de gendarmerie.

Évolution et Utilisation Moderne

Au fil des siècles, le Campo Santo a connu plusieurs transformations. En 1910, les murs du cimetière et la chapelle de la Funeraria ont été classés au titre des monuments historiques. Aujourd’hui, le site est un lieu de mémoire et de culture, accueillant divers événements tels que des concerts et des festivals. Ces manifestations permettent de redécouvrir ce patrimoine sous un nouvel angle.